L’art de vivre en Janvier
Belle époque
L’art de vivre en Janvier
L
livre
FEMMES PUISSANTES
" Si je vous dis que vous êtes une femme puissante, que me répondez-vous ? "
La journaliste Léa Salamé publie le second volume de Femmes Puissantes, le 18 novembre chez Les Arènes. Entre définition de la puissance, la représentation des femmes, vieillesse et sexualité ou encore maternité, elle dresse le portrait de onze femmes pour revendiquer des "modèles féminins".
Couchés sur papier, ces entretiens prennent une autre résonance, parfois plus âpre qu’à la radio.
C’est Christine Lagarde qui raconte comment les hommes, en réunion, plongent la tête dans leur téléphone dès qu’une des rares femmes prend la parole. C’est l’avocate Jacqueline Laffont parlant de son rapport à sa propre voix, dans un métier où ce sont les ténors et les barytons du barreau qui donnent le ton. C’est la colonelle Karine Lejeune qui se souvient qu’à l’école de gendarmerie, les femmes étaient appelées les « dindes » par les hommes ; elle, c’était la « gonzesse » et c’était une marque de respect. Ces femmes qu’interroge Léa Salamé viennent de conditions différentes, d’horizons différents, elles ont des convictions différentes mais leurs mots se ressemblent. Un livre passionnant à offrir à nos mères, à nos soeurs, à nos amies. Et surtout aux hommes !
F
Film
Don’t look up : déni cosmique
Sorti sur Netflix le 24 décembre dernier, Don’t Look Up : Déni cosmique n’a pas depuis décroché du top 10 de la plateforme ! Multi nommé aux Golden Globes, le film rassemble un casting de haut vol où se croisent Leonardo DiCaprio, Jennifer Lawrence, Timothée Chalamet, Ariana Grande, Cate Blanchett ou encore le Français Tomer Sisley ; et on en passe !
Dans Don’t look up: déni cosmique, superproduction à 75 millions de dollars du géant du streaming américain, Jennifer Lawrence et Leonardo DiCaprio incarnent deux astronomes qui découvrent une immense comète large d’une dizaine de kilomètres dont la trajectoire se dirige droit vers la Terre. Leurs calculs sont sans appel: la comète s’écrasera sur notre planète dans six mois, causant sa destruction. Sauf que ni la présidente des États-Unis Janie Orlean (Meryl Streep) ni les médias ne les prennent au sérieux… 
Satire ou mise en abîme de notre monde contemporain, le réalisateur américain Adam McKay, à qui l’on doit déjà Vice ou The Big Short: le casse du siècle, nous questionne sur notre société, notre rapport aux média et aux réseaux sociaux ou notre (in)action fasse au réchauffement climatique. Le tout saupoudré de ce qu’il faut d’humour (noir) et bien sarcastique.
À voir d’urgence, si ce n’est pas déjà fait !
C
cinéma
MADRES PARALELAS: destins croisés
Madres paralelas raconte le trajet intime et familial d’une photographe, campée par Penélope Cruz, qui se découvre enceinte la quarantaine passée : en parallèle de cette grossesse inattendue, elle souhaite enquêter sur le passé de sa famille, dont plusieurs membres ont activement participé à la guerre civile qui opposait républicains et communistes contre les nationalistes menés par le général Franco.
Janis fait alors appel à Arturo, un anthropologue qui n’est autre que le supposé père de sa fille, qui accélère les démarches afin de fouiller la fosse commune dans laquelle se trouverait le grand-père de la jeune femme ; le film se concentre ensuite sur les problématiques intimes qui rattachent Janis à sa maternité nouvelle, et notamment sa rencontre avec une autre mère, Ana.
Elles sont toutes les deux célibataires et sont tombées enceintes par accident. Janis, d’âge mûr, n’a aucun regret et est folle de joie, alors qu’Ana en revanche, est une adolescente effrayée, pleine de remords. Les quelques mots qu’elles échangent pendant ces heures vont créer un lien très étroit entre elles, que le hasard va se charger de compliquer d’une manière qui changera leur vie à toutes les deux. La fin du film, telle une boucle organisée autour du souvenir, revient aux sources familiales de Janis : elle retourne auprès des siens, ou plutôt des siennes, reconstituant la mémoire des hommes morts en 1936 grâce aux récits des femmes de sa famille. Janis, devenue mère, se confronte à son histoire familiale, à l’histoire de l’Espagne qui pleure encore ses morts, enterrés trop tôt, dans le silence.
C’est le retour du duo mythique de cinéma Pedro Almodovar / Penelope Cruz, au service d’un mélo flamboyant sur la maternité. Encore une fois la mise en scène colorée du génie espagnol fait danser nos yeux. Penelope Cruz en tête d’affiche excelle dans un jeu tragique et énergique, elle vise directement le coeur du spectateur. Madres Paralelas va vous habiter encore longtemps après la séance !