L’art de vivre en février
Belle époque
L’art de vivre en février
E
exposittion
PRENDRE LE SOLEIL
Du rayon vert de Tacita Dean, aux multiples soleils numériques collectés sur Flickr par Penelope Umbrico, en passant par les photographies de taches solaires de l’astronome Jules Janssen, la nouvelle exposition du Hangar Y propose un voyage lumineux et sensible à travers les œuvres d’artistes modernes et contemporains et des images scientifiques et vernaculaires.
Ici, la réalité et la création artistique se mélangent, se répondent, dans un but commun : retranscrire toute la splendeur de notre astre céleste.
Notre soleil est si familier et quotidien que nous l’oublions parfois. Ce n’est d’ailleurs plus seulement sa lumière qui rythme et envahit nos vies, comme le soulignent certains artistes mais bien celles, électriques, des lampes et des écrans. Faussement associé au réchauffement climatique, le Soleil est parfois mal aimé et craint. Sa chaleur nous rappelle au mystère sublime de sa consistance brûlante. Les brûlures du soleil, ses coups, ses traces et ses effets activent l’imaginaire des artistes, tout comme ses ambivalences, sans lesquelles la vie sur Terre n’existerait pas : le soleil réchauffe mais embrase ; il éclaire tout en éblouissant… À l’origine de nombreux cultes, le pouvoir divin et mystique du Soleil est une foisonnante source d’inspiration pour des artistes qui questionnent notre besoin de transcendance. Près d'une trentaine d'artistes français et internationaux se sont laissés inspirer par cette étoile si particulière, pour créer des œuvres insolites.
Amoureux de l'art, des étoiles ou des couchers de soleil, courez donc au Hangar Y découvrir l'exposition Prendre le soleil !

Hangar Y
du 16 décembre 2023 au 21 avril 2024
T
théâtre
PASSEPORT DE ALEXIS MICHALIK
Les réfugiés et l’immigration clandestine sont devenus des sujets dramatiques majeurs au théâtre comme au cinéma. Avec « Passeport » Alexis Michalik s’en empare avec souffle. Passeport retrace le récit d’Issa, Érythréen au sortir de l’adolescence, prenant la route pour l’Angleterre.
Trouvé dans la "jungle" de Calais, et donné pour mort, Issa est amnésique, avec pour seule mémoire, son passeport. Sorti de l’hôpital, il se retrouve à la rue, et entame avec d’autres sans-papiers la quête d’un titre de séjour. Il est alors amené à se remémorer devant l’administration le parcours qui l’a mené jusqu’en Europe. Sept comédiens et comédiennes dans des rôles multiples, des décors changeants, dont beaucoup d’extérieurs, exotiques et urbains, se succèdent dans un récit picaresque contemporain. On passe de l’hôpital au bord de l’autoroute, d’un conteneur habité au commissariat, et de la rue aux administrations... Mais l’on traverse aussi le désert et la mer dans Passeport. Aux antipodes d’un drame intime au cœur d’un deux-pièces cuisine à Paris, Passeport voit grand et Alexis Michalik pense large. Ils sont des damnés de la terre, apatrides, pleins de vie, mais en quête d’identité. La pièce allie le grandiose à la misère dans une mise en scène aux dimensions cinématographique, sans images animées, mais un sens du groupe, de l’espace et du visuel qui portent le sujet.

Théâtre de la Renaissance
Du mar. 06 févr. au dim. 30 juin 2024
l
lecture
Nos petits mondes, Caleb Azumah Nelson
S’il le pouvait, Stephen danserait tout le temps. À l’église avec ses parents et la communauté ghanéenne dont il est issu, dans les caves de son quartier à Londres, avec son amour de jeunesse dont il s’éloigne irrémédiablement, ou seul, en écoutant les vieux disques de son père qu’il aimerait mieux comprendre. Stephen est surtout un musicien, et il joue de la trompette autant qu’il le peut.
Mais lorsqu’une tragédie vient frapper le jeune homme, son petit monde s’écroule. Après tout, que peut la musique face à la mort ?
Dans une langue mélodieuse, une sorte d’improvisation de jazz, Caleb Azumah Nelson raconte trois étés de la vie d’un jeune homme et nous offre une histoire enchanteresse sur les mondes que nous construisons pour échapper au quotidien.
Chatoyant et nostalgique, Nos petits mondes fait voyager, aussi discret qu’agité, soulignant également avec pudeur le racisme qui sous-tend les relations entre les blancs et les protagonistes noirs dans cette Angleterre variée d’hier et d’aujourd’hui.