Depuis le 2 juillet, le Louvre donne un nouveau souffle à l’été parisien avec son festival à ciel ouvert : Les Étés du Louvre. Jusqu’au 25 juillet, le musée et ses jardins se transforment en scène vivante, mêlant arts, performances et patrimoine.
Après un lancement remarqué avec Cinéma Paradiso dans la Cour Carrée — où films cultes et ambiance estivale ont attiré les foules —, l’événement entre dans une nouvelle phase. Ce soir, La Nuit de la Mode investit les galeries du musée et les espaces emblématiques, autour de l’exposition « Louvre Couture ». Au programme : concerts sous la Pyramide, performances artistiques et ateliers en mouvement, dans une ambiance aussi élégante qu’effervescente.
Mais le festival ne s’arrête pas là. Du 15 au 25 juillet, place au spectacle vivant dans les jardins des Tuileries, avec l’installation d’un théâtre éphémère. En partenariat avec le Festival Paris l’Été, la programmation mêle danse contemporaine, musique, cirque et créations hybrides, accessibles à tous. Parmi les artistes attendus : Mazelfreten, Silvia Gribaudi, Lia Rodrigues, ou encore Birds on a Wire.
Ouvert, audacieux, souvent gratuit, Les Étés du Louvre s’impose comme un rendez-vous culturel majeur de l’été parisien — un moment suspendu, entre création contemporaine et décor historique.

Le Grand Palais accueille jusqu’au 4 janvier 2026 une exposition flamboyante consacrée au couple mythique formé par Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely, sous le regard complice de Pontus Hultén, grand passeur d’avant-garde. Un parcours spectaculaire qui réunit plus de 200 œuvres et rend hommage à une alliance artistique aussi rebelle que visionnaire.
Dans une scénographie immersive, sculptures monumentales, machines absurdes, archives rares et performances filmées retracent la trajectoire libre de ces deux créateurs inclassables. On y croise les célèbres Nanas de Niki – corps féminins exubérants et puissants – mais aussi ses Tirs, ces tableaux explosés à la carabine, véritables gestes de libération picturale. Face à elle, Tinguely donne vie à un bestiaire mécanique grinçant, à mi-chemin entre poésie, satire et critique du progrès.
L’exposition révèle aussi le rôle essentiel de Pontus Hultén, premier directeur du Centre Pompidou, qui a su croire en leur folie commune et leur offrir des terrains de jeu à la mesure de leur imagination – de la Fontaine Stravinsky au Crocrodrome en passant par Hon, la cathédrale-femme géante exposée à Stockholm.
Un voyage joyeusement radical, entre mouvement, engagement et provocation, à découvrir dans un Grand Palais fraîchement rénové.

Du 12 juillet au 5 août, le Festival Paris l’Été transforme la capitale et ses alentours en un immense terrain de jeu culturel. Pour sa 35e édition, l’événement investit parcs, places, monuments, théâtres, écoles ou friches pour offrir une programmation audacieuse et accessible, entre danse, théâtre, cirque, musique et performances.
À l’image de Paris qui se vit dehors, le festival privilégie les formats en plein air, les propositions hybrides et les rencontres inattendues, en croisant talents émergents et figures reconnues de la scène contemporaine. Parmi les temps forts : les spectacles de Lia Rodrigues, MazelFreten, Mayra Andrade, Birds on a Wire ou encore Kiddy Smile, dans des lieux aussi emblématiques que le Grand Palais ou les jardins des Tuileries.
Pensé comme un véritable manifeste de l’art vivant en mouvement, Paris l’Été invite à redécouvrir la ville à travers le prisme du sensible, de l’éphémère et du partage. Entre expériences immersives et happenings festifs, c’est toute une autre manière d’habiter l’été qui s’invente ici, ouverte à tous les publics.

Au Théâtre Lepic, Changer l’eau des fleurs adapte avec finesse le roman à succès de Valérie Perrin. Cette pièce émouvante suit le parcours de Violette Toussaint, une garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne, dont le quotidien discret est rythmé par les histoires des défunts et les rencontres inattendues.
À travers cette figure attachante, la pièce explore avec poésie et délicatesse les thèmes universels du deuil, de la mémoire et de la résilience. La mise en scène soignée de Salomé Lelouch et Mikaël Chirinian, portée par une interprétation vibrante notamment de Caroline Rochefort, offre un spectacle à la fois poignant et plein d’humanité.
Entre émotion et douceur, Changer l’eau des fleurs nous invite à réfléchir sur la beauté des petites choses de la vie et sur la force des liens qui nous unissent, même au-delà de la mort.