Du 17 mars au 10 juillet 2022 à la Gaîté Lyrique.

À mi-chemin entre monde physique et le monde virtuel, plongez dans une réalité alternative, qui repense l’espace commun, et bouleverse les perceptions. Paysages charnels et architectures rêvées se succèdent, et empiètent sur le réel pour créer une atmosphère digne des plus grands films de science-fiction. Poétiques et fantasmagoriques, les installations s’enchaînent, et questionnent notre rapport à l’image. Regardez autour de vous. En immersion complète entre les projections, animations, impressions 3D et dispositifs spatiaux, vous voici au cœur de l’hégémonie numérique actuelle. Les œuvres évoquent tour à tour paysages lunaires, constructions futuristes et bohèmes printanières, le tout débordant d’un onirisme saisissant et envoûtant. Véritable exposition-expérience qui vous entraîne ici et ailleurs, la traversée proposée par Sabrina Ratté se présente comme un archipel, où le visiteur, devenu acteur, se déplace d’îlot en îlot, de monde en monde, refuges hors de la réalité. S’ouvre devant vos yeux un Nouveau Monde, utopie numérique, qui explore les réalités d’une société surconnectée, visuellement saturée, pour la reconquérir et réinstaurer son aura. Un univers magique, révolutionnaire et hypnotisant, où les frontières n’existent plus, et dont vous ne voudrez plus jamais sortir.

Et si les êtres humains vivaient leur meilleure vie sous l'influence de l'alcool ? C'est l'hypothèse de quatre amis, qui tentent de dynamiser leurs existences monotones grâce à la bouteille. Peu importe le flacon, Thomas Vinterberg nous propose avec Drunk, oscar du meilleur film international, sa recette de l'ivresse.
Pas facile de faire un film qui défende les bienfaits de l’alcool. Venant d’un pays buvant plus que de raison, le Danois ne peut évidemment passer sous silence les méfaits de l’alcoolisme, tant sur les individus eux-mêmes que sur leur entourage. Pour autant, il réussit le tour de force de ne jamais adopter un ton moralisateur.
Mais dans Drunk, l’horreur ne provient jamais de la soif du buveur, ou de la déchéance de la gueule de bois, plutôt de la révoltante banalité du monde.
S’en tenant à son propos initial, Vinterberg signe une véritable ode à l’alcoolisme contrôlé, si l’on peut dire. Le cinéaste se fend surtout d’une émouvante ode à la vie, résumée par la sublime scène de danse finale.

Du 2 mars au 10 juillet 2022, le musée du Luxembourg accueille une exposition mettant en avant le rôle primordial des femmes dans le développement des grands mouvements artistiques de la modernité pendant les Années Folles Parisiennes. C’est à travers une multiplicité d’oeuvres - peintures, sculptures, photographies, films, œuvres textiles et littéraires - que nous découvrons ces pionnières, comme Tamara de Lempicka, Sonia Delaunay, Tarsila do Amaral ou encore Chana Orloff, nées à la fin du XIXe ou au tout début du XXe siècle. Premières à accéder aux grandes écoles d’art jusqu’alors réservées aux hommes, ces « nouvelles femmes » bouleversent les codes dans l’univers de l’art mais aussi des moeurs - elles vivent leur vie comme elle l’entendent en s’émancipant des carcans de la société. L’interdisciplinarité et la performativité de leur création ont influencé des générations entières d’artistes et continuent d’influencer encore aujourd’hui.